La
désaffection à l'égard du militantisme (aussi bien politique, syndical
ou associatif), l'absence de véritable débat, la distance entre les
décideurs et les citoyens, le retour à la sphère privée, la
participation symbolique de nos représentants au sein des assemblées
délibératives, la langue de bois sont autant de signes de la crise de
la démocratie représentative.
Face à ce constat se développe
l'idée que la solution serait à rechercher dans une démocratie
participative où les habitants pourraient intervenir directement dans
l'élaboration des décisions publiques.
Les comités
de quartier s'inscrivent dans ce mouvement qui cherche à conforter la
démocratie, à développer la participation des habitants, c'est à dire
de toutes celles et tous ceux qui résident, travaillent, militent sur
un territoire. Le débat ne se pose pas de développer le système
participatif contre le système représentatif mais bien de créer un
espace de dialogue, de partage du pouvoir d'agir sur un territoire pour
répondre aux besoins de celles et ceux qui le vivent.
C'est
pourquoi, l'intervention des habitants au plus près de leurs
préoccupations apparaît comme une avancée vers une démocratie plus
directe. Cette intervention peut se faire de façons diverses.
Dans
le cadre associatif, l'expression directe des responsables est celle
des adhérents. Les dirigeants associatifs, et notamment dans les
comités de quartier, n'ont pas la prétention de représenter les
habitants et de se substituer aux élus. Ils ont l'ambition de porter
UNE parole, et de représenter leurs adhérents auprès des pouvoirs
publics qui ont la responsabilité de respecter le mandat pour lequel
ils ont été élus.
Le comité de quartier conçoit la démocratie participative comme:
- une parole responsable.
En
tout lieu, à tout instant et à tout niveau, les décisions doivent faire
l'objet d'un débat public, préalable. Le représentant politique, élu
selon les règles démocratiques, doit s'expliquer devant ses électeurs
et justifier ses votes.
Il convient de favoriser, de faciliter la
participation des habitants aux débats, de leur ouvrir la possibilité
d'être des témoins critiques des prises de décisions.
- un contrôle populaire du respect de la loi, de l'usage des fonds publics, de la pratique concrète de l'administration.
En
effet, si le vote des lois ou des délibérations municipales a un impact
direct sur notre vie quotidienne, nous sommes souvent plus sensibles
aux atteintes à nos libertés, nos droits et à la dégradation de nos
conditions de vie.